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Le cauchemar des véhicules électriques pour l'Europe

Author:
Philippe ISNARD
Published:
December 17, 2024

Le carton de la nouvelle R5 en France ne doit pas masquer la dure réalité du marché des voitures électriques en cette fin 2024 et pour l’année 2025.

Grâce à des avancées comme celles de Tesla et aux efforts massifs de la Chine, les VE représentent aujourd’hui 12 % des ventes de voitures neuves. Cependant, leur adoption a récemment ralenti en raison de la réduction des subventions, de la hausse des taux d'intérêt, et des défis liés aux infrastructures de recharge.

La Chine domine le marché des VE, représentant 60 % des ventes mondiales. Avec des coûts de production réduits jusqu’à 30 % et des investissements stratégiques dans l’ensemble de la chaîne de valeur (les batteries notamment), la Chine a dépassé des acteurs historiques comme l’Allemagne. Les constructeurs chinois, comme BYD, visent une expansion mondiale, notamment en Europe. Cette situation a déjà suscité des tensions commerciales, entraînant l’instauration de droits de douane jusqu’à 35 % par l’Union européenne. Car les constructeurs occidentaux, notamment en Europe et aux États-Unis, peinent à s'adapter. L’industrie automobile européenne, cruciale pour l’économie, est sous pression. Les entreprises comme Volkswagen envisagent des fermetures d'usines, alors que des fabricants chinois planifient des installations en Europe. Aux États-Unis, les politiques futures pourraient encore freiner l’adoption des VE si les barrières douanières promises par Donald Trump deviennent effectives

En 2025, une potentielle amélioration économique, des taux d’intérêt en baisse, et des modèles plus abordables devraient relancer les ventes. La part des VE dans les ventes pourrait atteindre les 20 %. Les politiques européennes strictes sur les émissions de CO2 devraient pousser les constructeurs à accélérer la transition. De nouveaux modèles de VE, notamment de Mercedes, BMW et Hyundai, sont attendus en 2025.

Aussi, le marché automobile est dur à appréhender. Les marques asiatiques d’une part et les fabricants de luxe (allemands) devraient être favorisés. Mais les constructeurs européens « de masse » , confrontés à une concurrence sans cesse croissante, sont moins bien armés pour réussir leur transition électrique rentable…