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Allier rentabilité et impact durable

Author:
Philippe ISNARD
Published:
November 14, 2024

Dans les années à venir et pour répondre aux grandes transitions mondiales telles que la démographie, la modernisation technologique et la transition vers une économie zéro carbone, les investissements dans les infrastructures sont primordiaux. Un besoin chiffré par la Banque mondiale à 97 000 milliards USD d’ici 2040 alimenté par la nécessité de moderniser les réseaux de transport, d’énergie, de communication et d'eau.


Bien que les gouvernements aient pris des engagements pour financer ces projets à grande échelle, les fonds publics ne suffisent pas, laissant ainsi de la place aux investisseurs privés pour soutenir la transition énergétique et la numérisation.

Depuis 2020, les actifs sous gestion des plus grands gestionnaires d'infrastructures ont presque doublé, atteignant environ 2 400 milliards USD. L’énergie, en particulier les réseaux électriques et les infrastructures de recharge, est un domaine prioritaire. Aux États-Unis, les dépenses dans les réseaux devraient doubler, passant de 350 à 800 milliards USD par an d'ici 2030.


Pour l’investisseur privé, son engagement financier peut prendre 2 formes : la souscription d’obligations vertes et sociales, aussi appelées obligations labellisées, avec un marché mondial des obligations vertes qui a explosé pour atteindre environ 3 000 milliards USD en 2024, avec des émissions annuelles de 400 à 500 milliards USD depuis 2021, soit deux à trois fois plus que les niveaux d'avant la pandémie. Ou via des fonds spécialisés qui vont offrir une diversification, des flux de trésorerie stables avec un potentiel de protection contre l'inflation et des promesses de rendements annuels élevés, aux alentours de 13 % en moyenne entre 2021 et 2024 par exemple.

En outre, la création de marchés secondaires et de structures à capital ouvert améliore la liquidité pour les investisseurs, élargissant ainsi les opportunités dans ce domaine.
Pour autant, tels investissements ne sont pas dénués de risques comme la volatilité des coûts pendant la phase de construction ou la fluctuation des taux d'intérêt.
Les infrastructures durables permettent ainsi d'atteindre un double objectif : la performance financière et des résultats mesurables en matière de durabilité.

Mais comme toujours, non sans risques !