En 2024, le bitcoin a franchi pour la première fois la barre des 100 000 USD, atteignant un rendement annuel de 120 %. Ce phénomène suscite des interrogations sur son rôle dans les portefeuilles d’investissement, car bien qu'il soit utilisé comme véhicule d’investissement, il ne répond pas aux caractéristiques d’une classe d’actifs traditionnelle. Les cryptomonnaies affichent une volatilité extrême, bien supérieure à celle des actifs financiers standards, et présentent une faible corrélation avec ces derniers. Cela peut offrir des opportunités, mais perturbe significativement le profil de risque d’un portefeuille.
Depuis sa création, le bitcoin a connu des cycles extrêmes d’ascensions spectaculaires suivies de chutes abruptes, parfois de l’ordre de80 %. Son rendement annuel moyen dépasse les 170 %, mais accompagné d’une volatilité annuelle de 109 %. Même une allocation modeste de 2 % en bitcoin peut accroître la volatilité globale d’un portefeuille. En adjoignant 10 % de bitcoin à un portefeuille, celui-ci voit sa volatilité doublé et le transformer d’un profil équilibré en un profil à risque élevé.
Le minage de cryptomonnaies consomme des quantités massives d’énergie. En 2024, il nécessitait plus de 129 térawattheures ( autrement dit129 milliards de kilo Watt-heure, soit l’équivalent de 20 réacteurs nucléaires !) dont une majorité provenait de sources fossiles. Bien que les énergies renouvelables deviennent plus compétitives, l’empreinte écologique du bitcoin reste un sujet de préoccupation majeur.
Et pour 2025 ? L’incertitude est toujours de mise sur le prix du bitcoin, bien qu’un environnement de baisse des taux d’intérêt et un soutien institutionnel accru, notamment aux États-Unis, puissent renforcer son adoption. Toutefois, la volatilité intrinsèque des cryptomonnaies persiste, et les investisseurs doivent évaluer soigneusement l’impact potentiel sur leurs portefeuilles. D’autant qu’il est toujours trop tôt pour considérer les cryptomonnaies comme un actif standard…
