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I.A. et cancer

Author:
Philippe ISNARD
Published:
October 15, 2024

En cette période d’Octobre rose, il est hélas utile de rappeler que plus de 27 000personnes meurent chaque jour du cancer, soit un décès sur six dans le monde.

Derrière le combat individuel de chaque patient, se cachent les pathologistes, qui examinent les tissus corporels, établissent des diagnostics et guident le parcours de soin des patients, contribuant à environ70% de toutes les décisions hospitalières.

Le problème est que les pathologistes manquent dans le monde entier. Rien qu’aux États-Unis, leur nombre a reculé de plus de 17% entre 2007et 2017, tandis que leur charge de travail a augmenté de plus de 41 % . Pour les patients, ce manque de personnel dans les laboratoires se traduit dans certains cas par 60 jours d’attente supplémentaires avant de commencer un traitement.

Et c’est là que l’Intelligence Artificielle peut venir apporter un bienfait notoire à la médecine. Pour exemple, une start-up singapourienne utilise l’IA pour traiter de grands ensembles de données, ce qui améliore la précision et les délais des diagnostics de cancer. Elle travaille avec un réseau de plus de 150 pathologistes dans le monde entier pour entraîner un logiciel de pathologie numérique qui a déjà analysé près d’un demi-million d’images. Comme l’aime à le préciser son créateur , «certains cas nécessitent de compter des millions de cellules pour trouver le rapport entre cellules saines et malades et soigner le patient en conséquence. La plupart du temps, il s’agit d’une estimation, mais si un ordinateur peut les compter, le résultat est beaucoup plus précis par défaut » Et de rajouter " cela a permis de faire passer la durée d’analyse d’images de trois ou quatre semaines à 10 minutes ".

Outre le gain de temps, cette avancée, si elle tient ses promesses dans un avenir proche, permettra un service de santé plus proche des patients qui aujourd’hui .sont souvent obligés de se rendre dans des hôpitaux dans une plus grande ville pour obtenir un diagnostic. Ou de se substituer partiellement à des manques criants de pathologistes comme cela est le cas en Afrique où il n’y a qu’un pathologiste pour un million de personnes.