Tel l’être assoiffé errant au milieu du désert croit voir au loin une oasis, espoir d’abondance et de survie, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, voit au loin miroiter le trésor de l’épargne privée des citoyens européens.
Au micro de BFM Business, selon lui, cette épargne privée est particulièrement «abondante», et ne profiterait pas aux entreprises européennes : «il y a 300 milliards d’euros d’épargne des Européens qui vont s’investir hors d’Europe, et d’abord aux États-Unis (…) « Récupérons ces 300 milliards pour faire face aux besoins d’investissement que nous avons en Europe» et «utilisons nos atouts », a-t-il lancé tout en encensant le discours prononcé ce mardi par Ursula von der Leyen au forum de Davos.
Certes ! Mais comme l’a si bien dit Marine Le Pen au micro de France info, il y a quelques semaines de cela : « si ma grand-mère avait des roulettes, ça ferait un bel autobus ».
Qu’a fait l’Union Européenne sur le plan économique et financier durant ces 5 dernières années pour contrer l’expansionnisme économique et financier des USA ou de la Chine ?
A-t-on stopper les panneaux solaires qui ont ruiné le secteur en Europe en raison de l’acceptation implicite des subventions massives du gouvernement chinois à ses entreprises pour casser les prix et inonder le marché européen ?
Quel plan a été mis en place pour développer la production sur le sol européen de batteries évitant ainsi à l’entreprise suédoise Northvolt de faire faillite ?
Avoir aider le français Mistral AI ou l’allemand Alpeh Alpha à devenir des entreprises européennes au firmament des start-up en IA ? La première est passée peu ou prou sous le giron de Microsoft et la seconde a jeté l’éponge.
Si l’on revient sur le sujet de l’épargne , a-t-il été mis en place une harmonisation des réglementations, notamment fiscales, des différents pays de l’UE qui permettrait de développer un véritable marché unique du financement. Et pourquoi l’AMF interdit-elle la commercialisation de Fonds d’Investissement Alternatif européen sur le sol français ?
L’on peut donc de demander quels sont ces atouts dont parle M. Villeroy de Galhau si ce n’est une douce illusion qu’il n’est pas déjà trop tard et que l’oasis n’est pas si loin… ?